Interview Hugo Nys
- Lesdroguésdutennis
- 19 juin 2020
- 3 min de lecture
« Bonjour Hugo, pour commencer je te laisse te présenter auprès de nos abonnés en quelques lignes.
Hugo Nys, 29 ans, né à Evian-les-Bains, licencié au Blagnac tennis club.
68e mondial en double (meilleur classement: 58) , 453e en simple (327 au meilleur). Joueur de Coupe Davis pour Monaco 🇲🇨.
As tu retrouvé les courts de tennis depuis le début du deconfinement ?
J'ai retrouvé les courts que tout récemment car au début du déconfinement j'ai eu une petite intervention médicale pour mon genou.
Quelle partie de ton jeu travailles tu en ce moment ?
Je m'entraîne surtout physiquement pour retrouver la totalité de mes capacités sur le terrain.
Quel est ton classement actuellement en double et quels sont tes objectifs sur le moyen et long terme ?
Je suis donc actuellement 68e mondiale et j'aimerais à moyen terme intégrer le top 40 puis mon rêve est de gagner un grand chelem et d'être parmi les tout meilleurs.
Tu as eu de bons résultats en double durant ta jeune carrière. Tu apprécies plus ce format que le simple ?
J'aime beaucoup le double depuis tout jeune, le passage du simple au double a été assez naturel mais j'adore également jouer en simple et d'ailleurs je n'ai jamais aussi bien joué que depuis que je suis bien monté au classement en double.
Qu'est ce qui change tactiquement et mentalement quand on est en double ?
Les tactiques de doubles sont évidemment très spécifiques à cette discipline, on travaille beaucoup de combinaisons différentes du simple lors des entraînements ( australienne, croiser au filet, feinter, faire le mur du fond, faire le mur à la volée etc...). Mentalement on travaille un peu différemment aussi même si toutes les qualités requises en simple feront du bien à un joueur de double. Il faudra néanmoins travailler spécifiquement pour le double car le format est très différent avec un rythme de partie plus élevé et à l'enchaînement des points cruciaux ( No-AD, super tie break...). Je pense que la vitesse de réaction, la précision, l'explosivité et le travail de l'oeil sont primordiales dans une discipline ou tout est accéléré.
Que penses tu d'une éventuelle fusion entre l'atp et la wta ?
Je pense que cette fusion ferait beaucoup de bien et profiterait beaucoup à la WTA qui n'est pas forcément très prospère tandis que ça ne changerait pas grand chose pour l'ATP à part peut-être une baisse des prize money pour effectuer la parité. L'ATP doit surtout être plus transparent, trouver un moyen de mieux représenter et prendre soin de ses joueurs. Je pense que les nouveaux dirigeants sont sur la bonne voie.
Tu as été au mieux 327eme mondiale en simple. Est il difficile de vivre à ce classement pour un tennisman ?
Si par "difficile de vivre" tu entends "ne pas dégager de bénéfices" alors oui c'est compliqué quand tu es 327e mondial en simple. C'est une des raisons pour lesquelles j'ai privilégié le double quand je suis rentré dans les 100.
Si l'on parle uniquement de qualité de vie je trouve que c'est génial de voyager chaque semaine dans un nouveau pays, rencontrer énormément de monde, découvrir de nouvelles cultures, apprendre à tout faire seul etc... Le tennis professionnel et tout ce que ça englobe est une école de la vie, peu importe le classement.
Tu as un revers à une main. Pourquoi ce coup devient de plus en plus rare chez les joueurs selon toi ?
Je ne connais pas vraiment la réponse mais si je prends ma propre expérience je sais que c'est très difficile d'avoir un revers à une main quand tu as 8/10 ans (âge où tu commences généralement à tomber amoureux du tennis). La raquette est lourde et quand tu es petit c'est beaucoup d'effort, la plupart des jeunes choisissent de prendre la deuxième main assez tôt car c'est à mon sens plus facile quand on démarre le tennis.
As tu une idole dans ton sport ? Qui t'as inspiré à faire du tennis ?
Mon idole est Roger Federer, j'ai le coeur qui bat à chacun de ses grands matchs et ça ça ne s'explique pas. J'ai aussi adoré voir jouer Agassi.
La première personne qui m'a inspiré à faire du tennis est mon père, il est BE2 et j'ai passé toutes mon enfance à jouer toute la journée dans les clubs où il travaillait. Il ne m'a jamais mis de pression et toujours soutenu dans mes décisions de carrière. Je voulais également rendre fier mon grand-père qui était professionnel dans les années 50. »
Merci pour à Hugo pour ses réponses et à très bientôt, sur un court de tennis, nous l'espérons tous !

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