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Interview Charlotte Gabas


Notre équipe a eu la chance de s'entretenir avec Charlotte Gabas, journaliste chez BeIN SPORTS. Nous vous proposons l'intégralité de son interview :


"Pour commencer, comment t'occupes-tu depuis le début du confinement ?


Alors depuis le début du confinement, c'est vrai que j'étais assez contente à vrai dire d'avoir un peu de temps, c'est le bilan que j'avais fait récemment.

Je me disais "je manque de temps pour tout" donc c'est vrai que cette période malheureusement morose m'a permis de me reposer.

J'avoue qu'au début, j'ai beaucoup dormi afin de me reposer. Maintenant, je fais pas mal de sport, même si j'ai eu du mal à m'y mettre au début. J'ai découvert le yoga que je ne connaissais pas du tout. J'ai également fait énormément de tri car je suis censée déménager après le confinement.

J'ai d'autres activités comme la lecture, je regarde aussi des documents sportifs, je m'informe aussi beaucoup le matin, c'est mon rituel et bien sûr je reste connectée à la sphère tennis. Il y a eu pas mal de choses qui se sont passées depuis le début du confinement et j'ai pu réaliser quelques interviews pour AlloBein pour prendre des nouvelles des sportifs.

J'ai pu aussi faire des interviews pour l'association "vaincre la mucovisidose"avec des sportifs et des patients atteints de cette maladie.

Enfin, j'ai pris le temps de commencer à apprendre l'italien grâce à une application et également de cuisiner. J'ai pas mal réalisée des gâteaux d'où la double dose de sport !


Le métier de journaliste était-il un rêve pour toi ?


Le métier de journalisme était un rêve pour moi. Quand j'étais petite, je ne me disais pas que j'allais être spécialisée dans le sport même si c'était vraiment une de mes passions car je jouais déjà au tennis et mon frère se chargeait de m'apprendre toutes les règles des autres disciplines. C'est venu un peu après au moment où il a fallu commencer à faire des stages en école de journalisme. C'est à ce moment là que je me suis dit que le domaine du sport était fait pour moi. C'est quelque chose qui me parlait et, en plus, le tennis était mon sport de prédilection.

Je rêvais donc de travailler là dessus, en conclusion, ce n'était pas un rêve de petite fille. C'est vraiment plus tard où j'ai réussi à me projeter et me dire "ah oui, je me verrai bien être sur le terrain et interviewer les joueurs du monde entier quand même".


Comment es-tu devenu journaliste sportive ?


Je suis devenue journaliste sportive après divers stages.

Mon premier s'est passé à l'équipe TV où j'étais chargé du montage des pages Roland Garros. Cette nouvelle expérience de 15 jours a été très enrichissante et très dense. J'ai énormément appris notamment sur le fonctionnement d'une rédaction et la construction d'une page télé.

Ensuite, j'ai fait un stage à Tennis Magazine, donc toujours dans le sport, et par la suite, je me suis orienté vers la télévision qui était le média que j'affectionnais le plus.

Enfin, je suis passé par Orange Sport Info, une chaîne qui n'existe plus mais qui m'a permise de faire mes armes sur les sujets et reportages TV.

Suite à ces stages, j'ai pu réaliser des piges du temps où j'étais encore à l'école de journalisme.

Parfois, Le week-end ou le soir en semaine, je travaillais pour l'équipe TV mais aussi pour Orange Sport Info.

A la fin de mon cursus à l'institut français de presse, il y avait des concours, des tremplins pour rentrer dans les grands médias. J'ai pu rentrer à France TV. J'ai commencé par Telematin, puis j'ai travaillé sur le 13h et le 20h au service des sports JT qui a fusionné à l'époque avec le service société. Je n'étais donc pas seulement cantonné aux sujets sportifs, je pouvais faire aussi des sujets d'éducation ou des faits divers par exemple.

Au moment où BeinSport s'est créé, j'étais toujours au JT de France 2. Cependant, je connaissais certaines personnes qui avaient déjà été embauché par la chaîne. On m'a donc demandé d'envoyer mon CV et on m'a directement proposé un CDI. Ça s'est fait en 5 jours, j'ai beaucoup hésité au début, mais, à cette âge, avoir un CDI dans le journalisme est une opportunité qui ne se refuse pas...

Et je savais par ailleurs qu'à France TV ça allait être plus difficile d'avoir un CDI tout de suite. J'ai posé le pour et le contre parce que je ne savais pas encore si je voulais être journaliste que "sportif". Finalement c'est mon chef de service Florian Gautreau de France TV qui est maintenant à RMC qui m'a dit que selon lui, le projet de Beinsport était solide et que je regretterai sûrement si je déclinais l'offre. Bien évidemment j ne le regrette pas aujourd'hui !


Le tennis a-t-il toujours été ton sport préféré ?


Concernant le tennis, oui ça a été toujours mon sport préféré. J'ai commencé à le pratiquer à l'âge de 5 ans dans un petit club à côté de chez mes parents. Je voulais en faire car mon frère aîné de 5 ans en faisait et comme je voulais faire tout comme lui, je lui ai emboîté le pas et mes parents m'ont inscrit à l'école de tennis.

Ensuite, j'en ai fais assez sérieusement au début des années collèges. A ce moment là, j'étais entraîné par la ligue et la région. Je jouais également du violon au conservatoire de musique et je ne voulais pas choisir entre les deux. Donc j'ai continué à m'entraîner au tennis 2 à 3 fois par semaine. Je n'avais plus aucune ambition en terme de performance. Je suis montée 15 au lycée et j'étais aussi arbitre juge de ligne sur plusieurs tournois. Ça a duré quelques années. J'ai quelques grands souvenirs comme la finale du Masters de Monte-Carlo entre Nadal et Federer mais aussi à l'open gaz de France qui n'existe plus maintenant (située à Paris) et lors des championnats de France en +35ans, 15/16 et 17/18 ans où j'officiais sur la chaise d'arbitre. La aussi je faisais comme mon frère qui était arbitre international.


En pratiques-tu en club ? Si oui, as-tu un classement ?


J'ai repris le tennis récemment suite à un reportage fait sur la Tennis Pro Cup où j'étais engagée sur le tableau 15/5 et je me suis rendue compte que j'étais à un piètre niveau en comparaison à mes années lycée. Donc j'étais frustrée de mon niveau de jeu et je me suis réinscrite au TCBB (Boulogne Billancourt). Je rejoue régulièrement avec un entraînement par semaine et j'essaye de jouer pendant mes temps libres. Du coup avant le coronavirus, mon objectif était de monter au classement. J'étais 30 au début de l'année et je suis remontée 15/5 à l'intermédiaire donc j'imagine que j'en ai fini de les ambitions pour 2020 avec le covid. Je verrai en 2021 si je peux remonter un petit peu. En tout cas, j'ai repris les tournois même si mon niveau n'est pas au rendez-vous. Je joue beaucoup mieux à l'entraînement car je me crispe en match donc j'essaye de dépasser cette dimension mental mais ce n'est pas encore gagné !


Qu'aimes-tu le plus dans ton métier ?


C'est de me réveiller le matin et de pas trop savoir ce qu'il va se passer. Alors c'était vraiment le cas sur France TV quand j'étais journaliste car là bas, on arrivait le matin et on ne savait pas sur quel sujet on allait être désigné. C'est vrai que j'ai moins de surprises avec le tennis, car je connais les tournois, les joueurs.

Ce qui est l'inconnu, c'est le spectacle proposé, les matchs que l'on commente...ça j'adore !

J'aime aussi être en contact des joueurs, être au cœur de l'événement, faire pleins de rencontres car il n'y a pas que les joueurs et ce qu'on voit à la télé, il y aussi tous ces gens qui gravitent autour du tennis et j'ai fait de très belles rencontres grâce à cela.

Ce que j'aime aussi, c'est de baigner là dedans et de retranscrire les émotions, toutes les informations que le téléspectateur ne peut pas voir, toutes les petites histoires qu'il y a derrière les matchs, ce qu'on a pu voir à l'entraînement du matin... Les petites anecdotes à raconter, les histoires... Oui j'adore raconter les histoires pour divertir les téléspectateurs !


Grâce à cela, as-tu voyagé dans le monde ?


Grâce à ce métier, j'ai pu voyager un peu partout dans le monde. Ça a été une vraie surprise et une réjouissance totale de faire cela.

Tout à commencé par un voyage à Doha, le premier tournoi diffusé sur BeinSport en 2014.

Ensuite, j'ai eu la chance de pouvoir enchaîner avec Rio de Janeiro, c'était la première édition du tournoi et c'était également l'année de la Coupe du Monde de Football. J'ai réussi à caler une interview avec Gustavo Kuerten et j'ai pu découvrir cette magnifique ville. J'ai également fait Miami, les tournois Européens avec les Masters 1000 de Rome et Madrid. J'étais en vadrouille 3 semaines par mois en général. C'était très intense mais très enrichissant. J'étais comblée car je vivais vraiment un rêve. Tu parlais de rêve de petite fille tout à l'heure. C'est vraiment ça ! Parcourir la planète pour suivre des tournois de tennis... Je crois que je pouvais pas rêver mieux dans ma vie !


As-tu un ou des tournois préférés ?


J'ai plusieurs tournois qui sont sortis du lot : tout d'abord, le tournoi d'Indian Wells. C'est un décor vraiment paradisiaque qui sortent un peu de nulle part. Pour situer le contexte, c'est à 2h30 de Los Angeles et nous arrivons dans le désert. Et au beau milieu du désert et des montagnes, il y a cet oasis : le Tennis Garden! Le paradis du tennis comme les gens l'appelle. C'est monumental, il y a des installations dingues qui évoluent chaque année. Pour les journalistes, c'est génial pour y travailler. Tout est mis en place pour nous. On a un accès aux joueurs très facilement, ça nous économise du temps et c'est très important car les journées sont très longues notamment en début de tournoi avec les entraînements, les matchs ou les interviews à couvrir.

Le deuxième tournoi c'est Wimbledon. C'est le temple du tennis, et, quand on arrive là bas, nous sommes plongés dans cette atmosphère absolument incroyable. Il y a un vrai charme dans ce tournoi : tout est beau, toutes les plantes sont taillées au millimètre près, tout le monde est en blanc ce qui apporte cette atmosphère si particulière.

Et concernant Wimbledon, pour BeinSport, c'est l'événement majeur de la saison donc nous sommes une quinzaine à travailler sur ce tournoi. Nous sommes logés dans des maisons donc c'est un peu comme une colonie de vacances.

On se retrouve tous le soir car les journées sont très longues. On fini souvent à 22h les journées sur le site. Ensuite, quand on rentre à la maison, on dîne tous ensemble et on retravaille pour la journée du lendemain. Cependant, il y a une très bonne ambiance. En général, il y a soit l'euro ou la coupe du monde donc nous regardons les matchs tous ensemble.


Quels joueurs ou joueuses sont, selon toi, les plus abordables ?


Il y a beaucoup de joueurs très sympa, c'est une question qu'on me pose souvent. Évidemment, nous sommes plus proche des français car ce sont eux que nous suivons au plus près lors des tournois. On les interviews à la fin des matchs et évidemment, de par la langue, on établie une vraie relation. Alors je dirai Benoît Paire, Gael Monfils, Nicolas Mahut, Pierre Hugues Herbert... Il y a aussi Pauline Parmentier..ils sont vraiment tous très accessibles et très sympathiques.

Je n'ai jamais eu de soucis avec les joueurs Français. Ils ont tous été très gentils et bienveillants avec moi.

Et parmi les top players, je dirai Rafael Nadal pour son professionnalisme et sa gentillesse."


Notre équipe remercie Charlotte Gabas de nous avoir accordé son temps libre afin de répondre à nos questions ! Nous lui souhaitons de toujours prendre autant de plaisir à faire son métier !

 
 
 

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